Portfolio d’un chasseur de rêves

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Mon histoire avec les aurores

Celle-ci commence à l’hiver 2014 où je décide de monter de France vers la Laponie en voiture. Après plusieurs jours de route, je découvre mes premiers sapins enneigés et les joies de la nuit polaire.

Mon projet initial était de photographier les aurores dans les différents pays qui composent la Laponie (Russie, Finlande, Suède et enfin Norvège). Assez rapidement je constate que la météo finlandaise est loin d’être propice à leur observation, car avant même l’activité solaire, le premier facteur est d’avoir un ciel dégagé. Je décide alors de prendre la route vers les côtes norvégienne et leur météo plus dégagée.

Depuis ce voyage, je ne cesse de venir chaque hiver sous ces latitudes pour photographier les aurores et découvrir de nouveaux spots. A présent, je partage ma passion pour ces contrées et ce phénomène via mon agence de voyage photo et notamment grâce à l’itinéraire photo que nous proposons.

Conseils de prises de vues

Je voyais souvent passer des photos d’aurores sur les réseaux sociaux. En plus de vouloir les photographier, je voulais également apporter ma vision photographique au phénomène, notamment en travaillant sur des compostions élaborées et fortes de sens. Mon travail photographique sur les aurores est avant tout de sublimer le phénomène en retranscrivant leur grandeur. Pour cela, je vais notamment me servir du paysage tel que des montagnes, lacs, plages, afin de donner une échelle. Voilà aussi pourquoi je privilégie la Norvège.

Aujourd’hui, j’en retire les enseignements suivants :

  • Privilégier les spots qui permettent différentes orientations pour la photo (nord/ouest)
  • Préférer la période où la lune est visible, cela permet d’éviter la sous-exposition
  • Choisir la période la moins humide, donc moins de couverture nuageuse : février-mars
  • Eloignez-vous des villes, pour moins de pollution lumineuse.

Au-delà de ces conseils photographiques tirés de mon expérience, le point le plus important à retenir pour réussir vos photos d’aurores est de repérer en journée le spot. En effet la nuit venue, nous n’avons pas ou peu de visibilité et donc de notion du terrain environnant. Cela permet de jauger l’accessibilité, l’orientation et d’imaginer le rendu final d’une photo.

Où photographier les aurores

Les aurores polaires se forment près des pôles (Arctique/Antarctique), là où le champ magnétique permet aux vents solaires chargés d’entrer en interaction avec la magnétosphère terrestre. De fait, vous devez déjà choisir un pays situé au-delà du cercle arctique. Personnellement j’avais commencé en Finlande mon aventure photographique, puis j’ai rapidement tourné mon regard vers la Norvège et ceci pour plusieurs raisons :

  • La variété de spots (plages, fjords, montagnes)
  • La météo plus dégagée qu’à l’intérieur des terres
  • L’accessibilité grâce aux nombreuses routes

En tenant compte de ces raisons, je pense même que la côte nord-ouest norvégienne est la meilleure région au monde pour chasser les aurores. Nous y conduisons des groupes chaque années et force est de constater que c’est ici que nous avons pu observer et photographier le plus grand nombre d’aurores. Si vous connaissez déjà cette région et que vous souhaitez changer d’horizons, je vous conseille de choisir l’Islande, notamment pour l’immense variété de sites qu’elle propose et donc autant d’opportunités pour photographier les aurores.

Quels réglages

Par définition, on souhaite figer le « mouvement » d’une aurore. Pour ce faire, il vous faut une vitesse d’obturation relativement rapide. Assez rapide pour figer ce mouvement, mais pas trop pour laisser rentrer assez de lumière sous peine d’avoir une photo très sombre.

Globalement, nous conseillons durant nos voyages 3 types de réglages en fonction de la vitesse à laquelle les aurores apparaissent.

  • Lente : F2.8 / 20s / 6400 Iso
  • Modéré : F2.8 / 8s / 6400 Iso
  • Rapide : F.28 / 2 s / 6400 Iso

C’est cette partie qui est la plus délicate à appréhender, c’est d’autant plus vrai pour une personne n’ayant jamais vu d’aurore et donc différencier une lente d’une rapide. Pour vous familiariser avec les réglages et jauger lorsque vous en voyez une, si une partie de la photo est « cramée » cela indique que votre temps de pose est trop long, vous devez donc réduire votre temps d’exposition.

Inversement, si vous voyez une légère trace verte sur votre photo alors que l’aurore illumine le ciel c’est que votre vitesse d’obturation est trop rapide.

Le plus délicat est que l’intensité des aurores peut varier rapidement et le réglage qui était bon sur la photo d’avant ne l’est peut-être plus pour la prochaine.

Le matériel

Bien que les aurores soient à la portée de tout le monde, quelques éléments matériels pourront vous aider à les photographier dans de meilleures conditions :

  • Un trépied pour permettre un temps de pose long et stable.
  • Une optique large et lumineuse pour avoir le plus de lumière possible et retranscrire au mieux la taille de l’aurore.
  • Un reflex « plein format » pour permettre une meilleur montée en ISO et donc du bruit.
  • Un déclencheur à distance pour ne pas faire bouger votre boitier durant les prises de vues.

Notez que nous rentrons progressivement dans la phase la plus active pour les aurores, avec un pic d’activité prévu pour l’hiver 2024/2025 !!!

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Nicolas, de l’agence Renardo et Puffinou

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